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Les labels de certification face au devoir de probité

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Les labels de certification face au devoir de probitéLa journaliste scientifique Valérie Borde, conférencière et spécialiste des questions d’éthique environnementale a commis dernièrement un article sur l’affaire qui secoue aujourd’hui le microcosme de l’industrie de l’exploitation forestière.

Alors que la compagnie forestière PFR vient de perdre un contrat majeur de fourniture en raison d’une attaque de Greenpeace sur sa production, et notamment en raison d’une absence de certification FSC, la société a mis 85 de ses collaborateurs au chômage.

Sans que la question même de la qualité environnementale de la certification FSC soit à aucun moment posée, Madame Borde encourage par un blanc-seing académique la mise en conformité de toutes les productions avec cette certification sans même poser la question de l’emploi, ou s’inquiéter des faiblesses de ce label.

La certification FSC est une création de l’organisation Greenpeace elle-même, qui distribue de sa main blanche sa norme aux entreprises à travers le monde. On peur dès lors soulever la contradiction que semble créer cette situation où une ONG  promeut une sylviculture  labellisée  comme dans un processus de mondialisation certifiée de la déforestation. La déforestation oui, mais seulement si certifié. Merci Greenpeace !

Il est par ailleurs utile de rappeler que le FSC est un moins disant environnemental face à d’autres labels plus restrictifs. L’attribution de ce sésame de régularité environnementale n’est soumise à aucune vérification. On aurait préféré à ce label artificiel et purement cosmétique le mandat de l’organisme de normalisation canadien, qui met en place une norme dénommée CSA qui est une certification validée par le Programme de Reconnaissance de Certification Forestière. Cet organisme affiche, de son côté, une indépendance revendiquée moins suspecte quant à son régime d’attribution.

Enfin, La société Produits Forestiers Résolu a perdu sa certification au gré de mises en causes diverses s’attachant à sa gestion territoriale des ressources naturelles canadiennes, notamment de la faune endémique (le fameux caribou) dans un contexte de tensions avec les nations premières. Le FSC est ici en dehors de ses attributions naturelles, car il n’a pas à connaître de questions politiques ou culturelles. Cette première forfaiture s’ajoute au scandale que représente le mode même de fonctionnement de ce standard. En effet, alors que cette certification vient protéger de la vindicte des environnementalistes de Greenpeace les entreprises qui s’y soumettent, elle condamne à l’indignité ceux qui souhaiteraient y échapper. La certification FSC soulève-t-elle une problématique réelle en terme de confrontation informationnelle ?

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